« Nadja, parce qu’en russe c’est le commencement du mot espérance, et parce que ce n’en est que le commencement. » André Breton, Nadja.

Hier, j’ai eu la surprise de voir que mon précédent article était à la Une d’Hellocoton. Découverte un brin déconcertante puisque je n’en avais pas fait la promo, par pudeur. Déconcertante car ce n’est vraiment pas la même chose de savoir que l’on est lue par une trentaine de personnes ou par plus ou moins 490… Un petit choc qui m’a valu pas mal de gentils mots laissés ici, par mail et sur twitter.

Alors merci à vous tous et toutes, j’ai été vraiment touchée par chaque commentaire. Malheureusement, je n’arrive pas à y répondre directement, je n’en trouve pas les mots. Alors je le fais ici, aujourd’hui.

Merci merci merci et encore merci !! Et si ça peut tous et toutes vous rassurer, le plus gros de ma colère est partie à la poubelle avec mes cheveux !! (et puis ce n’est qu’une coupe de cheveux finalement et les cheveux, ça repousse et je préfère me rater que payer 90€ à JLD pour qu’il me rate aussi..)

So, everything is under control now ^^

« Ils ne peuvent y croire, vois-tu, ils ne se remettent pas de nous voir ensemble. C’est si rare cette flamme dans les yeux que tu as, que j’ai. » André Breton, Nadja.

Hier, après quatre jours passés à pleurer en position foetale dans mon lit, j’ai fini par puiser la force nécessaire pour enfin me doucher. Force qui jusqu’alors ne servait qu’à assouvir certains besoins physiologiques.

Neuf mois passés à laisser pousser mes cheveux en vue d’arborer un joli chignon faussement détaché qui n’aura jamais vu le jour puisque je n’ai pas eu l’occasion de pouvoir m’octroyer quelques heures de répit chez le coiffeur.

Hier, dans ma baignoire, j’ai coupé mes cheveux.

Les fois d’avant, c’était toujours sur un coup de tête et je finissais souvent à balbutier quelques mots honteux à celui ou celle dont c’est le métier et implorais un sauvetage in-extremis.

Hier, j’ai juste coupé.

Je me suis débarrassée de ce poids des mois passés. Je ne demanderai à quiconque de rattraper ce carnage capillaire. J’aime cette nouvelle coupe avant-guardiste aux faux-airs de Louise Brooks. Les deux côtés sont anarchiquement inégaux et cela donne un côté mystérieux.

Je n’irai pas chez le coiffeur. Je veux me souvenir des raisons pour lesquelles mon coeur meurtri a agi. Le week-end dernier, j’ai appris une grande leçon de vie et je veux que cette nouvelle coupe me le rappelle le plus longtemps possible.

Dimanche dernier, c’était mon anniversaire. Les anniversaires, ça se fête. Sauf que celui-ci est quasiment passé à la trappe. Alors cette année, je m’autorise à enjoliver la réalité. J’ai décidé qu’il y a 28 ans je n’étais certainement pas née à terme mais plutôt avec une bonne semaine d’avance.. Ce qui donne toute légitimité à fêter dignement ces 28 ans aujourd’hui.

Un vrai gâteau, des bougies et plein de voeux. Mon bilan annuel est fait et aujourd’hui est définitivement le premier jour du reste de ma vie. Et avec un Réflex, je suis sûre qu’elle sera d’autant plus chouette ..!

Il y a bien des choses dont je n’ai pas envie de parler en ce moment. Une partie de moi me dit que le linge sale se lave en famille; l’autre, me rassure en me disant qu’ici c’est chez moi et qu’il serait bon de raconter l’envers du décor… Et puis je suis aussi consciente qu’il y a des choses bien plus graves dans la vie à côté de mes petits malheurs existentiels … Advienne ce qu’il adviendra.

J’espère que vous n’en avez pas marre de mes articles sur Paris! Je vous rassure: aujourd’hui, c’est censé être le dernier concernant notre petit week-end.

Pour ceux qui veulent lire les articles précédents, tout est là:

- Paris - //  - Le Premier Jour - // - Paris by Night - //  - Le Deuxième Jour - //  – Curiosités - // - Merci –

Outre le fait que nous avons énormément marché, nous avons aimé:

♥ déambuler dans les petites rues au gré de nos envies, un peu comme le faisait André Breton à son époque.

♥ jouer à changer de place les chaises du Jardin des Tuileries.

♥ essayer de nous prendre en photo avec la Tour Eiffel, le Sacré-Coeur et Notre-Dame en arrière plan.

♥ bénéficier d’un énorme rayon de soleil lorsque nous nous promenions le long des berges de la Seine.

♥ nous faire photographier sur le Pont des Arts.

♥ faire coucou aux personnes sur les péniches et les cars touristiques.

♥ être salués en retour par les gens à qui nous faisions coucou !

Et pour les mauvaises langues, je vous dirai que je n’ai même pas fait de folies! En matière de shopping, je me suis satisfaite d’un magnet pour le frigo et d’une affiche de Paris achetés à un bouquiniste du Quai de Conti et du Cotton Time de Février (magazine japonais de couture) acheté chez Junku! Même moi, je trouve ça fabuleux !

A part çà, j’aimerai pouvoir changer mon avis mitigé sur notre chère Capitale dont je vous expliquais le pourquoi du comment ICI.

Peut-être faudrait-il que j’y habite ou alors qu’une personne passionnée me fasse visiter les coulisses de Paris avec, à la clé, des anecdotes croustillantes sur ce qui en a fait une ville magique pour de nombreuses personnes.

En attendant, je me contente de préférer largement Lyon, dont j’éprouve un amour inconditionnel. Oui, je sais, ça fait un peu tarte d’être amoureuse d’une ville mais j’assume !

Ce jour-là, mes yeux ce sont arrêtés sur le titre  – Le mec de la tombe d’à côté, de Katarina Mazetti – Editions Babel.

Voilà une partie du résumé de la quatrième de couverture, (feignasse attidude, no comment):

Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d’à côté, dont l’apparence l’agace autant que le tape-à-l’œil de la stèle qu’il fleurit assidûment.

Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatres vaches laitières. Il s’en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacré dose d’autodérision. Chaque fois qu’il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carne de poésie.

[...] Ils sont tout le contraire de l’autre.

Je ne vais en aucun cas vous faire une critique du livre ou quoi que ce soit, des personnes sont beaucoup plus douées que moi dans ce domaine-là. Je veux juste dire que j’ai été séduite par la couverture, le titre et l’ambiance scandinave. Mon côté fleur bleue a sûrement joué aussi.

Maintenant que je viens de finir de le lire, je dois avouer deux choses:

• Le mélange des cultures est un véritable choc que je vis au quotidien bien que je ne sois pas bibliothécaire et l’élu de mon cœur n’est pas agriculteur, pourtant j’ai revu la Céline d’il y a 5 ans dans certaines réflexions de Désirée et Benny.

• Cette histoire d’amour me fait terriblement penser à Nadja, d’André Breton ainsi qu’au film Punch-Drunk Love de Paul T. Anderson.

Un de mes passages préférés:

« - Tu sais jouer de l’harmonica? demanda t-il.

Je secouai la tête.

- Tant mieux! Moi non plus! Je savais bien qu’on avait quelque chose en commun! sourit-il. »