Des photos, des détails, des tranches de vie tout simplement. Très touristiques sûrement. New Yorkaises ? Assurément !

Plutôt que de vous inonder de photos pour lesquelles je passerai des heures à tout redimensionner, j’ai plutôt envie de vous raconter ce que j’ai retenu de ce week-end  marathonien. Sachez qu’il y a énormément de blogs qui parlent de New York, sur toutes les choses à voir, à faire, à manger, à visiter et aujourd’hui je n’ai pas envie de rajouter un énième article à ce sujet.

J’ai adoré visiter Manhattan en repensant aux lectures sur sa conquête urbaine que j’avais faîte quelques jours plutôt. Je trouve que se promener au milieu des buildings n’a pas la même saveur lorsque l’on connaît certaines anecdotes historiques.

Par exemple, saviez-vous que les gratte-ciel sont nés suite à trois grands facteurs ? le manque d’espace au sol, le prix exorbitant des terrains et la grande compétition des gens de l’époque . Oui oui, les premiers gratte-ciel américains sont le symbole d’une grande puissance et façonnent l’orgueil des riches industriels de la fin du XIX ème siècle.

Et que dire du vote de la Zoning Law ? Dès 1916, les autorités décident de limiter la hauteur des buildings de peur que la ville manque de lumière naturelle. C’est pour cela que depuis, la base des gratte-ciels est beaucoup plus importante que son sommet. C’est aussi pour cela qu’on les compare à des pyramides citadines.

Ces nouvelles normes ont donné du fil à retordre aux architectes pour les nouveaux projets de gratte-ciels. La mode étant de faire toujours plus grand, plus haut, plus beau; certains propriétaires d’hôtels particuliers ou bien de petits immeubles ont choisi de vendre leurs droits aériens. Et je trouve personnellement cette idée fabuleuse.

Car il ne faut pas se leurrer: ces fameux droits aériens (= volume d’air non utilisé) furent vendus à prix d’or aux promoteurs rêvant de surélever les bâtiments voisins ! C’est ainsi que s’explique la disparité des hauteurs des immeubles à Manhattan..

Rockefeller Center:

J’ai été surprise d’apprendre que ce complexe de 19 immeubles imaginé par le magnat du pétrole John Davison Rockefeller et qui abrite un opéra, deux théâtres, la Radio City Music Hall, des galeries marchandes, la célèbre place transformée en patinoire dès le début de l’automne, plein de bureaux et j’en passe (vous pouvez vous cultiver ici) a été bâti en tant que projet privé, auto-financé et le bail des terrains qui appartiennent à l’université de Columbia est toujours valable et ce jusqu’en 2015. (1928/2015 = 87 ans !!)

Le Carrefour du Monde :

Que dire de Times Square et Broadway ?  Times Square ne tient son nom qu’à l’implantation du New York Times dans le quartier et c’est ainsi que c’est devenu le centre culturel de Manhattan !

Je crois que dans mes rêves les plus fous j’aimerai que la machine à remonter le temps existe pour voir de mes propres yeux le broadway tel que l’ont connu Sarah Bernhardt, Gene Kelly, Charlie Chaplin et Fred Astaire ! Certes, le coin brille toujours autant par les néons (pas besoin de flash pour les photos la nuit tombée) mais si ce n’était pas le cas peut-être que NY n’aurait pas ce surnom de  » la ville qui ne dors jamais » !

Je ne sais pas quel est votre rapport avec New York: y aller parce que vous avez toujours voulu y aller ou juste parce que c’est « New York City ».

Mais après coup, je pense que pour se mettre tout de suite dans l’esprit new-yorkais il faut s’être un peu documenté sur l’évolution de la ville et ce qui a fait d’elle son prestige et sa renommée. A partir de là, on profite beaucoup plus de ce qu’on a devant les yeux. Sinon c’est dommage car cette ville, en plus d’être en perpétuel mouvement est extrêmement palpitante et euphorisante !

Il n’y a rien de plus facile à faire pour aller à New York et revenir à Boston que de prendre l’autocar. C’est ainsi que 4 heures après notre départ de Boston nous arrivions enfin à destination, émerveillés et ravis d’être toujours en vie. On dirait que j’exagère, n’est-ce pas ? Oui je sais mais c’est surtout vrai de chez vrai.

Quand je dis que nous étions ravis d’être toujours en vie c’est parce qu’après avoir réservé et payé les billets de car A/R sur internet j’ai fait une recherche sur Google des bus Fung Wah. Juste par précaution car au moment de préparer mon super planning des 36 000 choses à faire, à voir, à shopper et à manger à NYC j’ai bien évidemment parcouru les forums de voyages où tout le monde semblait heureux de leurs prestations…

Oui, sauf que cette société chinoise est chinoise. Et c’est bien là le problème :

Accidents en tous genres et super dangereux, aucun respect des limitations de vitesse, cars en mauvais état sans aucun contrôle, meurtres (!!) et une propreté inexistante. Sans oublier que sur les 4 heures de route, nous n’avons pas eu droit à une seule pause..

Sans parler de la réputation qu’ils ont: des collègues de Cyp lui racontaient qu’ils prennaient ces bus quand ils étaient jeunes, fauchés et insouciants et qu’ils ne recommenceraient plus !

En effet, cette compagnie chinoise dont les départs de cars s’effectuent toutes les trente minutes de 6h30 à 2h du matin le lendemain pratiquent les prix les moins chers. Tout s’explique. Et vous gagnez 6$ par rapport aux autres sociétés de cars. Eh oui, il y en a d’autres.

Donc franchement, je vous déconseille FUNG WAH à moins que vous ayez un contrat d’immortalité avec le bon Dieu.

De toutes façons il suffit de regarder ces vidéos sur Youtube pour se faire une idée :

Alors, vous leur feriez confiance, vous ? En ce qui nous concerne, on s’est dit qu’on verrait bien mais je peux vous assurer que plus jamais je ne voyagerai avec eux !

Envie d’aller à New York en car depuis Boston ? Je vous recommande les cars Greyhound. C’est un peu plus cher mais beaucoup plus sûr, confortable et en plus y’a du wifi !!

Vous vous souvenez de mes articles sur Boston du mois de mai ? Ceux où je disais que j’avais honte car six mois s’étaient écoulées depuis … Eh bien il y a tout juste un an j’étais à New York en train de profiter d’un temps magnifique et tout le tralala.

Ah New York … Je me souviens quand mon cher et tendre m’a appris qu’il devait partir à Cambridge pour son boulot et ce pendant 15 jours et qu’en plus il ne s’était pas rendu compte que les dates correspondaient avec notre premier anniversaire de mariage ! Après les trois secondes où j’ai été vexée dans l’âme ( rapport au symbole de la première année) puis les trois autres où j’ai accepté cet oubli ( l’homme est une tête de linotte et c’est ce qui fait son charme cinq minutes par jour) je me suis dit que je pouvais facilement retourner le problème et en faire un avantage.

La suite, vous la connaissez: j’ai réussi à faire en sorte qu’il m’invite à le rejoindre quelques jours plus tard et ainsi passer 10 magnifiques  journées outre-atlantique.

Entre-temps, j’avais regardé ce qu’il était possible de faire dans la région puisque nous aurions un grand week-end devant nous: ses collègues américains ne travaillant pas vraiment le vendredi, on pouvait compter facilement 3 jours d’aventures palpitantes ! Sans savoir que Boston se trouve entre 4 et 5 heures de route de Montréal et New York.

Et c’est là que ma petite cervelle s’est illuminée:  » Et si on allait à New York ? « 

Pourquoi New York plutôt que Montréal ? Je ne sais plus. Peut-être parce que nous avons des amis québecquois et que l’on s’est dit que contrairement à New York, nous avions un pied-à-terre pour une autre fois ..

Parce qu’en y réfléchissant deux minutes, je n’ai jamais eu l’envie d’aller à New York malgré son succès. Je ne me suis d’ailleurs jamais posée la question d’où venait cet engouement mondial pour une ville américaine, c’est dire. Ce qui n’est pas vraiment intelligent de ma part puisque je ne cesse de répéter à qui veut l’entendre qu’il ne faut pas être borné dans la vie mais plutôt ouvert et curieux sur le monde qui nous entoure …

Bref, tout cela pour vous dire que j’ai fini par me faire ma propre opinion concernant la ville qui ne dors jamais après y avoir passé trois journées de folie. Rassurés? Je vous raconte la suite bientôt !