On a tous vu une scène de Thanksgiving dans nos séries préférées: Friends, Desperate Housewives, Grey’s Anatomy, etc. Je crois que la seule série de celles que je regarde qui n’a jamais célébré cette tradition nord-américaine est Lost. Ou alors ma mémoire commence à flancher. Bref, Thanksgiving ou Action de Grâces, tout le monde connaît: ce sont les premiers colons britanniques qui avaient décidé de remercier les Indiens d’avoir bien voulu leur donner à manger lors de leur arrivée. Nous éviterons bien évidement de raconter la suite et la fin tragique de ces gentils Indiens samaritains.

Il n’y a pas si longtemps que cela, un certain ouvrage que j’ai lu avec plaisir et grand étonnement et dont je parlerai dans quelques mois avançait l’idée que chaque individu a le droit de créer ses propres croyances et rites. Je m’explique: rien ne nous oblige à nous soumettre aux croyances des principales religions que nous connaissons tous sans forcément se déclarer athée ou agnostique. Et là, ma petite cervelle a fait « tilt ». Certes je n’ai pas d’ancêtres parmi les premiers colons et fort heureusement je ne suis pas indirectement coupable du massacre des pauvres indiens mais rien ne m’empêche de célébrer l’Action de Grâces et d’en faire une pratique courante dans ma vie.

Plus sérieusement, à part mon bilan personnel annuel lors de mes anniversaires, à quel moment est-ce que je remercie la vie, mes proches, mes amis ? Pas souvent, pas suffisamment à mes yeux. Vous allez penser que c’est peut-être une façon de me leurrer ou bien une raison pour faire comme les héros de mes séries préférées. Pas vraiment. Juste l’envie de pouvoir faire les choses à ma guise. Quelle tristesse de s’infliger un mode vie seulement parce qu’en France (ou ailleurs) on ne célèbre pas telle ou telle fête !

C’est ainsi que j’ai décidé que dorénavant je célébrerai l’Action de Grâce avec ceux qui voudront passer un bon moment chez moi autour d’un repas. Passer le samedi à cuisiner pour enfin partager quelques anecdotes ou blagues en toute simplicité et prendre conscience que la vie n’est pas si moche et faîte d’injustices et de malheurs.

Pour cette première édition, nous n’étions que quatre (ça m’apprendra à avoir des idées farfelues au dernier moment ) mais ce fut réellement chouette d’imaginer tous ensemble un menu qui fasse Thanksgiving mais pas trop, décorer la table, saliver devant le cheese-cake qui attendait patiemment dans le frigo depuis des heures, organiser une partie de poker et miser avec des noix, des ferreros rochers et des oréos fut le moment le plus drôle.

Finir repus mais heureux après s’être remerciés d’être présents tout simplement et remettre cela l’année suivante. Et puis, je dois avouer que c’est finalement ce repas qui a ravivé l’esprit de Noël. Je peux vous dire que tout ceci aidé du Cd des Puppini Sisters que l’on a écouté en boucle ne peut que donner envie de préparer les fêtes de fin d’année avec le plus grand enthousiasme !

Alors, vous trouvez que c’est trop cliché et donc jamais de la vie, chouette idée ou bien sans plus ?

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